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 Cinéma : quand la Roumanie ose l’homosexualité

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loic19
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loic19


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Cinéma : quand la Roumanie ose l’homosexualité Empty
MessageSujet: Cinéma : quand la Roumanie ose l’homosexualité   Cinéma : quand la Roumanie ose l’homosexualité Icon_minitimeMar 28 Aoû - 12:08

Pas plus que le reste de l’ancienne Europe de l’Est, la Roumanie n’est un paradis pour les gays et les lesbiennes. Et si l’homosexualité y a été dépénalisée en 2001, la question homo reste une des lignes de tension très fortes au sein de la société comme en témoignent les affrontements se déroulant chaque année lors des Gay Pride. La troisième édition de celle de Bucarest, début juin, a ainsi vu les 300 manifestants être l’objets d’innombrables quolibets et de jets de pierre malgré une imposante protection policière.

Dans ce contexte, qu’un film roumain ose prendre l’homosexualité pour sujet est d’autant plus courageux que « Love sick » le fait avec un assez étonnant naturel, évitant la plupart des clichés notamment celui si fréquent dans les films sur l’adolescence (en particulier féminine) où l’homosexualité n’est qu’un passage avant le retour à la raison, et donc à la norme hétéro. Ici, les deux héroïnes ont beau être des étudiantes et leur liaison passionnée a beau se diriger vers un échec inéluctable, rien ne laisse penser que la fin de cet amour « déviant » annonce pour la suite des désirs revenus dans le droit chemin.

Autre cliché habilement désamorcé par un film qui s’ingénie décidément à surprendre en installant dans la si traditionaliste Roumanie une vision de l’homosexualité assez proche de celle qu’on trouve en Occident : sa façon de ne jamais lier homosexualité et culpabilité. Pour Alex et Kiki, la nature de leur amour n’est jamais un problème et si elles le cachent, c’est parce qu’elles savent bien que pour leur famille comme pour le reste de la société roumaine, les choses sont moins évidentes. D’ailleurs, ce n’est ni la pression extérieure ni une quelconque difficulté à assumer leur homosexualité qui va provoquer la rupture entre les deux jeunes mais cette cause si fréquente (dans toutes les formes de couples) qu’est la perte de confiance de l’une en l’autre.

Ainsi, si « Love sick » comporte son lot de drames, de crises existentielles, de douleurs et de mal-être, il est assez sidérant de remarquer que l’homosexualité n’en est jamais la cause ! On peut penser sans grand risque de se tromper qu’il en serait allé très différemment si le film de Tudor Giurgiu avait pris des garçons pour héros, l’homosexualité masculine et sa représentation étant infiniment moins acceptables par les spectateurs. Pourtant, là encore, Tudor Giurgiu, en s’accommodant de cette contrainte, en contourne l’écueil principal auquel n’échappait pas un récent film serbe auquel « Love sick » fait parfois penser, « Respire ! » (sorti en DVD chez Antiprod) : celui de l’esthétisation sexy (à destination des spectateurs mâles) de la relation de tendresse et de désir entre les deux filles.

N’y a-t-il donc rien à reprocher à « Love sick » dans sa manière d’appréhender l’homosexualité ? Malheureusement si. Car pour faire passer la pilule de cet amour différent, le réalisateur le met en balance avec un tabou encore plus fondamental que l’homosexualité : la passion incestueuse dans laquelle se débattent Kiki et son frère Sandu. Manière presque subliminale de faire comprendre au spectateur que la citadine Kiki, tiraillée entre ces deux désirs hors normes, n’est elle-même pas très normale et qu’elle a en quelque sorte « contaminé » l’innocente campagnarde Alex.
On le voit. Malgré les avancées indéniables qu’il propose, « Love sick » est loin d’être aussi clairement progressiste qu’il peut paraître au premier abord. N’empêche qu’avec ce film, un pas a été franchi en Roumanie : le premier d’une longue route…

« Love sick », de Tudor Giurgiu, avec Maria Popistasu, Ioana Barbu, Tudor Chirila. En salles depuis le 25 juillet.



Source:
www.e-llico.com
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